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270 - Les Spectacles de la Foire.
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I
Lundi 31 août 1780, une heure du matin.
Louis Dorvigni, acteur des Variétés-Amufantes, demeurant faubourg StDenis, arrêté par le fleur de Sorbonne, officier de la garde de Paris, pour lui avoir manqué fur les repréfentations qu'il lui a faites relativement à ce qu'il ajoutoit à fés rôles (1) ; après lui avoir enjoint d'être plus honnête, relaxé.
(Archives des Comm., W $022.)
'Jeudi 17 mai 1781, huit heures du foir.
Le fleur Maher, directeur du fpectacle des Variétés-Amufantes, a fait 'arrêter le fleur Dorvigni, acteur dudit fpectacle, par Payfcz, adjudant de Ia garde de Paris, pour lui avoir manqué (2). Relaxé.
(Archives des Comm., n'» 5022.) IH
Du famedi 16 novembre 1782, neuf heures du foir au corps dc garde du boulevard du Temple.
Le nommé Louis Dorvigny, fans qualité, arreté au fpectacle du lieur Au-dinot pour avoir hardiment et imprudemment, a la fin d'une piece qu'il difoit avoir faite et que tout le public avoit trouvée mauvaife, monté deflus un banc et avoir dit d'un ton menaçant : « C'eft moi qui fuis l'auteur et qui ai fait cette pièce. Qui eft-ce qui l'a trouvée mauvaife? » Ce qui a caufé efclandre. Fait relaxer après avoir promis que cela ne lui arriveroit plus (3).
(Archives des Comm., n° 3789.)
(t) Voici quelle était Ia composition du spectacle des Variétés-Amusantes le 31 août 1780 ; à cette époque cc théâtre donnait deux représentations le méme jour, Tunc, vers 6 heures, à la foire Saint-Laurent ; l'autre, aprés souper, dans la salle du boulevard, rue dc Bondy ; à la foire : U Devin par hasard, comédie cn prose, par Renoul, suivie de la Noce du village, baUct-pantomimc, précédée du Négre blanc, dc Dorvigny, ct du Bouquel d'amour, avce ses agréments, Au boulevard : le Mariage de Janot, par Guillemain, comédie nouvelle avec son prologue, ornée de machines, décorations, changements ct divertissements, précédée des Petites Affiches, dc Plancher Valcour, qui avaient etc demandées. C'est évidemment dans cette seconde représentation quc jouait Dorvigny, ct c'est aux piéces dont on vient de voir Ies titres qu'il ajoutait les enjolivements dont sc plaignait rôfficicr dela garde. St Dorvigny lui répondit insolemment, c'est qu'apparemment il etoit ivre, chose qui lui arrivait, hélas ! bien trop souvent.
(2) Dorvigny était "arrivé cn retard au spectacle, ct l'un des directeurs, Maher, lui ayant fait quelques observations, il lui avait répondu des insolences. On jouait ce soir-là aux Variétés-Amusantes : Gilles ravisseur, co m éd ie-parade par Thomas Haies; les Ruses villageoises, ballet-pantomime ; les Fausses consultationsy par Dorvigny, et le Devin par hasard, par Renou t.
(3) Voici quelle était la composition du spectacle dc l'Ambigu le jour où le bouillant Dorvigny se permit cette incartade; on jouait Roger Bontemps, pièce nouvelle cn un acte, par Dorvigny. C'est cette pièce qui fut la cause de l'esclandre retracé plus haut, précédée du Parisien dépaysé, proverbe de Magne de Saint-Aubin, et du Sourd, par Lachabeaussiére, terminée par le Fripier marchand de modes, pantomime.
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